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Évoh​é​, courage mon fils!

by Cinq-Mars

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1.
Se demandant si demain nous aurons droit au tabac, Ou si la prohibition nous aura éteints pour une bonne fois, J’aurai vécu les années propres et hypocrites, Au cœur de l’occident des décadentes élites. Refrain : J’aurai vécu les années dix, Et les printemps partout font qu’on existe. Faut bien admettre, c’est un cilice, Et les émeutes partout font qu’on existe. Si cynisme il y eut autrefois dans nos errances, Nous en sommes maintenant au stade de l’indifférence. Nous créerons sans les hautes castes, ainsi soit-il. Nous créerons sans les hautes castes, ainsi soit-il. Refrain Vive la Babylone émancipée, Le chaos de nos essais manqués, Nous accueillons le siècle dans l’ironie, De l’urbanité et de la Grande Industrie. Refrain 2x
2.
Ollantaytambo, Attente à la gare. Ces regards indigènes que je ne reverrai pas. Les risques adviennent sans crier gare. Au hasard des baños de bar, La coca. Les Andes c’est fatiguant, Un peu de coca c’est pas méchant. Les indigènes sont belles. Les indigènes sont belles. J’sais pas ce qui se passe ce soir, J’sais pas c’qui s’passe quand il fait noir, Sur Cuzco je vois tout en blanc. Les Andes c’est fatiguant. Entre touristes et mafias, Faux amis et les razzias. Les attentes à la gare, Les regards indigènes sont noirs. Ollantaytambo, Attente à la gare. Ces regards indigènes que je ne reverrai pas. Les risques adviennent sans crier gare. Au hasard des baños de bars, La coca.
3.
J’en ai plus que fini avec la pluie d’ici, Je dois partir vers les hautes altitudes. Je reviendrai vite dans l’été mourant, Pour composer une chanson qui est chambranlante. J’en ai ma claque du vent, des basses pressions, des règlements, Je veux suffoquer sous les salves des rayons filtrés par la brume. Je reviendrai vite dans l’été mourant, Pour composer une chanson qui est chambranlante. Aujourd’hui je me fous de l’extérieur et de ses cieux gris peu réjouissants, J’ai la tête posée en un ailleurs qui lui est beaucoup plus plaisant. Je reviendrai vite dans l’été mourant, Pour composer une chanson qui est chambranlante. Aujourd’hui je me fous de tout, je n’ai pas le cœur aux déceptions, Il me sera doux de rester tranquillement à l’intérieur, Pendant que le monde s’écoule partout dans ma fenêtre. Aujourd’hui je me fous de tout, je n’ai pas le cœur aux déceptions, Et je chante cette chanson qui est chambranlante.
4.
Dans les rues sombres américaines, Aux visages d’ombre et de vieilles rengaines. Je vais me chercher du tabac, Noël, une seule bière devant moi. Je suis tanné de l’attente, Pour une fois qu’elle est issue de mon action, Quand bien même qu’on me plante, J’ai hâte à ces moments de douce raison. Ne me laisse pas dans la fatalité, Viens avec moi dans ma recrudescence. S’il te plaît, ne me laisse pas te laisser, Viens avec moi dans ma recrudescence. Je t’ai si souvent menti dans mon errance, Ne me laisse pas dans la fatalité. Je vois bien aussi ta pesante conscience, Ne me laisse pas dans la fatalité. Viens avec moi vers des cieux clairs et de franchise. Comment pourrait-il en être autrement à présent ? J’ai brisé le cercle vicieux du mensonge et des flemmardises.
5.
Je suis chose légère, Telle la feuille dont l'ouragan se joue. Tel l'esquif voguant sans pilote, Comme un oiseau errant par les chemins de l'air, Je ne suis fixé par l'encre ni par les cordes. La beauté des filles a blessé ma poitrine, Celles que je ne puis toucher, je les possède de cœur. On me reproche en second lieu le jeu, mais sitôt que le jeu, M'a laissé nu et le corps froid, mon esprit s'échauffe. C'est alors que ma muse compose ses meilleures chansons, En troisième lieu parlons du cabaret. Je veux mourir à la taverne, là où les vins sont proches du mourant, Après les chœurs des Anges descendront en chantant; "À ce bon buveur que Dieu soit clément." Plus avide de volupté que de salut éternel, L'âme morte, je ne me soucie que de la chair. Qu'il est dur de dompter la nature! Et, à la vue d'une belle, de rester pur d'esprit. Les jeunes ne peuvent suivre une loi si dure, Et n'avoir cure de leur corps dispos. *Ce poème goliardique du XIIe siècle se retrouve ici dans sa forme originale -- Que fais-tu aujourd’hui? J’ai survolé la ville dans l’impression évidente de suprématie, Voilà tout de même une petitesse terrible qui aspire aux trônes. Toutes ses rues sont le faste du médiocre, La quintessence immobile, Les royautés de la perdition. Que fais-tu aujourd’hui ? - Je me noie de l’impression de suprématie. Il me faudra un alcool assez fort pour l’établir. Et je construirai pour un néant idéalisé une factice vie. Que fais-tu aujourd’hui ? - Dois-je te répondre, fidéen ? Je construis pour des âmes faibles comme moi des châteaux de cartes. J’en analyse même les signes, m’imaginant que l’as est de plus solide fondation. Mourras-tu aujourd’hui ? -Je ne sais pas mais j’espère la mort de ce monde. Dépeindras-tu les murs de ta ville comme on parle des légendes ? La créeras-tu ? Ou bien n’est-ce que le reflet d’un dégoût pour les choses vraies ? Ses affiches et ses commerces s’enlacent dans une aspiration infondée, Mes mythes sont ces mêmes aspirations ; Les rancunes de la finitude du monde, Jusqu’aux insoutenables aurores. Et l’on prie l’ascension. Priez-nous ! Neutrons ou je-ne-sais de cette nouvelle religion ! Prie-nous, monde, dans tes grâces infinies ! Achève-nous dans l’oubli et l’aliénation ! Suicide-toi donc, mais fais le bien ; Le caprice humain est sans limite. Suicide-toi, mais sans révéler ta faiblesse. Nous aspirons aux bûchers ardents, Aux feux de pailles, Aux hautes flammes d’Alexandrie. Achève-nous, mais fais le bien ! Finitude absolue. Nous aimons les guerres et les viscères, Exposé au grand jour de cette télévision allumée. Vois-tu je n’y peux rien, le silence est assassin. Et la musique est belle, Illusoire et dangereuse. Je n’ai point la force des sentiments sublimés, Par elle, muse des moments les plus sombres. Alors fasse que la lumière oscillante endorme mes instincts ; J’ai vécu la contemplation extrême, Je connais l’oubli. Maître des vies dénudées. Je ne pourrai vous le vanter ; Il est à la mode de se mourir. Fatalisme oriental. Je t’ai poursuivi et tu m’as nourri, Evidemment, dans tes revers pourris. Dans l’acceptation des putréfactions propres ou figuré, J’admire la ville nordique, Effacé, Inexistant. Déchu et orientalisant.
6.
Comme il est bon de boire le vin nouveau, enivré par le son rêche de la vielle. Les cordes frottées aux multiples concordances avec le malin, celles qui transcendèrent les peuples! Et chaque fois que son nom était soufflé aux oreilles, la science et la beauté rayonnaient épanouies loin des regards malsains et ambitieux. Le vin hélas, ou bien non, coulait à flot et l’on s’en délectait, Sous les murailles de l’imposante Merv, Il pouvait s’épanouir une communauté mystique, Aussi fragile que l’oasis. Comme il est bon de boire le vin nouveau, enivré par le son rêche de la vielle.
7.
Jam Sibillyn 03:27
8.
Évohé, Courage mon fils ! Évohé, Courage mon fils ! J’ai pu trouver au bout du printemps un été, Qui murmurait doucement « il faut s’exiler ! » Et notre père n’est plus là pour nous guider, Et notre mère s’apitoie en devenir suicidée. Combats donc les forces et marées, Courage, mon fils de part et d’autre attaqué. Fils maintenant écoute-moi et cesse ton errance, Je sais que tu partiras à la moindre impatience. Mais je te connais parfois si vif de conscience, Alors abats tous les Titans avant toute révérence.
9.
Nuit d'hiver 05:37
Que s’écoulent des notes volatiles, Ramenant nos sens aux années futiles. Qui s’étiraient jadis à l’aube d’un siècle, Insoumises à l’errant Thècle. Il est encore des terres brulées, Que ne recouvre plus l’ombre des palmiers. Le mouvement est Tout-Puissant, Le progrès est mystifiant. Refrain : Québec, les rues vides en des bourrasques, Seule présence de tes nuits d’hiver. Les évènements hivernaux, tristement fantasques, Contribue à ma peine ; tristesse austère. Contribue à ma peine ; tristesse austère. « Ne succombe pas aux joies ponctuelles. » « De celles qui n’harcèlent que les vies intemporelles » « Elles, de telles passerelles vers l’Originel. » « Elles, actuelles hydromels d’un temps perpétuel. » J’ai revu de vieux amis dans tes pubs, La distance a renoué une étrangeté. Qu’il suffise à mon âme les notes volatiles, Les carrosses anciens et les soleils d’été. Refrain Je succomberai, je le sais, aux joies ponctuelles. De celles qui n’harcèlent que ma vie intemporelle. Elles, de telles passerelles vers l’Originel Toi, actuel hydromel d’un temps perpétuel. Et j’écoute du manouche d’un autre temps, Tout cela, pensant à toi sans lien apparent. L’âme lourde de projections divaguantes, C’est que dans l’irréel de toi je me contente.
10.
Le trajet de nos vies en cette ville est un nœud de vains parcours. Du vin, tous jours. Il nous faut argent au printemps, Profiter du bris routinier. Des rayons émancipés, Il nous faut fuir en bon temps. Nous appellerons les monts de l’Altaï, Espérer rejoindre les sables du Tarim, Et les collines de Xi’an en intérim, Avant les délices d’une crique thaï. Je te reverrai, Québec et l’errance fidéenne, Lorsque tes feuilles seront molles d’un long été. Je te reverrai, bourrasque des gelées, Lorsque québécois, je transe et j’hiverne. Mon omniscience en les rues de la Capitale, L’immobilisme de son esprit, Nos trajets sans cesse punis, Il est une conscience des plus estivales. Resserrant les liens à la vie, Dans l’exil nous sommes tous unis, Qu’on encense de loin les rues de la Capitale.
11.
12.
Silène 03:51
Je vois venir le changement d’ère, Et je dois me laisser aller dans le lierre. Et mon confort, j’en suis pas fier, Laissons-nous donc guider par Silène. Refrain : Guide-moi, la vallée de Nysa, M’y attend, j’y ai très bien le droit. Je te cherche depuis longtemps. Je ne veux plus manger à ma table, Je veux chasser, voir le large. Je ne veux plus chanter les louanges, De ma télé qui me dérange. Refrain Je ne veux pas de cette puce, va-t’en ! Je sais, tu m’aimes tellement. Technologie n’est que du vent, Je veux la pierre… Je veux le vent. Refrain Croyant la science mais non croyant, Je sais, tu m’aimes tellement. Mais tu n’es pas réellement savant, Tu es surtout vraiment croyant. Aucun gazon mais l’herbe haute, La Terre-Mère effervescente, Sans jamais nous sentir en hôte, Etre seulement, faire qu’on s’entende. Refrain

credits

released May 27, 2014

Textes : Phil Sauro Cinq-Mars
Musique : Cinq-Mars
Captation+mixage+matriçage* : Ben Shampouing
Graphisme de l'album : Daphney Alarie

*Poème goliardique, Jam Sibyllin et Nuit d'hiver ont été enregistrées au Campus Notre-dame-de-Foy et mixé par Dave Gagné (Studio Drakkar Blindé)

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Cinq-Mars Québec, Québec

Le groupe de blues-rock francophone Cinq-Mars fonde sa démarche artistique dans la recherche d’une musique spontanée à l’image des improvisations orientales et des blues de galeries de la Louisiane. Ainsi, c’est contre l’aseptisation commune à la musique populaire que le collectif en vient à préconiser l’authenticité de sons bruts. ... more

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